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Master, ça vous plairait qu'on fasse un tour dans les boutiques et qu'on-...
Le jeune homme qui préparait le thé à son "maître" se fait couper la parole par celui-ci qui haussait le ton pour lui dire:
-Ne m'appelle plus ainsi! Tu sais bien que je trouves ça insupportable que tu me rappelles ,par accident, que tu étais mon esclave. N'utilise pas de formalité à mon égard et ne m'appelle plus maître: nous somme égaux, Gareki.
Gareki soupira et s'excusa alors que Mao savoura son thé dans son jardin tout en regardant le ciel. Puis lorsqu'il ferma les yeux, tous ses souvenirs défilaient comme un film. Il voulait se souvenir de tout ce qu'il avait du traversé pour se rendre ici.
Tient, Mao semble ne pas avoir eu une enfance si parfait que cela et semble avoir évoluer avec le temps.
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Venant d'une famille riche et qui reste dans la tradition chinoise, Mao a eu une petite enfance paisible. Ses deux pères étaient stricts, mais démontraient une très grande affection. Le jeune garçon pouvait se permettre d'être dans une bonne école, il suivait plusieurs cours, que ce soit des cours de musiques, d'art ou allant vers le sport. Faisant un peu de tout et sortant souvent à l'extérieur pour jouer, il rencontra un jeune garçon aux cheveux blonds platine avec qui il se lia d'amitié et faisait presque tout ensemble. Ses parents possédaient des esclaves qui s'occupaient de la maison et qui, malheureusement, pouvaient se retrouver punis de la pire façon s'ils faisaient des erreurs. Bien sûr, cela restait le petit secret des parents face à leur manière d'agir avec les esclaves dès les portes fermées et lorsque l'enfant n'était pas présent. Mao était un jeune garçon naïf face au monde qui l'entoure, en particulier face à ses parents. Ils lui ont transmis une vision de pensée bien particulière : seuls les hybrides nobles sont bons dans ce monde.
C'est à ses 12 ans qu'il y eut une célébration particulière : ses parents allaient lui donner une esclave comme cadeau. C'est à cette grande vente aux enchères que les deux pères sont allés acheter un esclave.
–Voici ton cadeau mon jeune garçon : ton premier esclave! Bientôt tu pourras en avoir d'autres comme nous. Tu n'as qu'à donner des ordres et il obéira. Si tu as des problèmes avec lui, tu nous le diras et on s'occupera de lui, dit l'un des parents en souriant à son enfant.
L'esclave en question, qui semblait être dans le même groupe d'âge que son nouveau maître, avait la tête basse et un regard triste. Mao s'approcha lentement de l'esclave, ayant un peu peur avant qu'il n'aille prendre ses mains et lui demande de jouer avec lui. C'est à partir de ce moment-là que Mao s'occupa de son esclave qu'il l'avait appelé Gareki. Lorsque celui-ci se rebellait, il ne se gênait pas d'appeler ses pères pour les avertir et remarque toujours que le lendemain de l'incident, Gareki était plus obéissant et semblait plus nerveux.
C'est à l'âge adulte qu'il voua un intérêt pour la politique et concentra toutes ses études pour acquérir le savoir, tout ce qui se passait à Bryule, toutes les personnes qui sont allées au pouvoir. Ce qui a malheureusement coupé les ponts avec son ami qui est allé à l'armée. Un jour, Gareki s'est décidé de se révolter une nouvelle fois. Alors qu'il appelait ses parents, ceux-ci arrivèrent et lui enseignaient la toute dernière chose lorsqu'on possédait des esclaves : la violence physique et psychologique et le viol. L'enseignement était dur pour le jeune homme, mais à force de torturer, que ce soit avec un fouet ou non, les coups venaient beaucoup plus facilement.
Il restait à la maison de ses parents un bon moment, ayant seulement l'intention de quitter quand il aura trouvé une âme sœur. Cependant, un soir, un événement vient perturber Mao : quand Gareki obéit à un ordre, mais qu'il a commis plusieurs erreurs. Mao lui tira par les cheveux et le traîna dans une salle malgré les supplications. Gareki posa ses mains devant lui pour se protéger alors que Mao est allé chercher le fouet. Il lui cria de retirer sa chemise et l'esclave obéit. C'est en voyant de nouvelles cicatrices sur le corps de son esclave qu'il se rapprocha et touche sa peau dénudée. Il lui demanda qui lui à causer ses blessures et l'esclave se mit à raconter tout ce qu'il savait : ce sont ses parents qui lui ont fait ça, ils abusent physiquement de leurs esclaves mêmes s'ils n'ont rien fait. Puis, des paroles viennent le toucher profondément :
–Tue-moi Mao! Je t'en supplie! J'en peux plus et je mérite mieux que d'être un esclave! Dit Gareki en s'agrippant à sa jambe.
Mao lui donne un coup de pied qui força Gareki à le lâcher.
–Fait comme si de rien ne s'était passé. Tu reprends le travail demain et je te pardonne pour cette bête erreur que tu as commise. Va... Va dans ton lit.
Il tourna les pas et se dirigea dans sa chambre, entendant toujours les sanglots désespérés de son esclave qui allaient le hanter...
Les mois qui suivent, Mao décida d'étudier la philosophie. Il repense aux mots de désespoir de Gareki en lisant des ouvrages. L'homme aux cornes avait changé, il avait une âme bien plus critique, il pensait à aider les autres, même un désir d'atteindre le bonheur.
Un jour, il rentra chez lui et n'a pas vu son esclave de la journée. Ce n'est que le soir en rentrant dans une pièce où il entendit des pleurs et qu'il écarquilla des yeux : son esclave en sang, recouvert de blessures et son corps dénudé.
C'est assez maintenant. Mao en avait assez.
Il s'approcha de son esclave qui tremblait contre lui et le serra dans ses bras un moment.
–Tu es un hybride qui s'est retrouvé dans une situation si dégradante. Tu as tant de courage de te rebeller de nombreuses reprises, voulant être libre. Je suis un être libre donc tout le monde doit l'être. Nous sommes différents, mais cela ne veut pas dire que personne ne doit vivre égal. Gareki...
Mao baisse son ton de la voix, ne voulant pas se faire entendre et continue :
–On quitte ses lieux, je commence réellement à être dégouté de voir des personnes avec des esclaves. Tu viens avec moi. Tu auras une nouvelle vie et tu ne vivras plus pour quelqu'un.
C'est alors que Mao s'enfuit de la maison avec Gareki.
Une toute nouvelle vie attendait Mao.
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–Hey, Gareki, tu sais que tu n'as pas besoin de continuer à me faire de petits services comme ça. Tu peux rentrer chez toi, dit Mao en ouvrant ses yeux.
Puis, il a un sourire aux lèvres avant de continuer :
– Savais-tu que mon ami d'enfance est le maire de Bryule? Avant, il était l'assistant de l'ancien maire qui est mort. Il est rendu avec les cheveux gris et il est sur une chaise roulante à cause d'un attentat. Je dois te dire que je suis bien heureux au centre-ville : je peux toujours voir mon cher ami Gleen même s'il est a la Ville Haute, je possède un bar, je suis dans la politique, j'ai beaucoup d'argent et toi qui es maintenant mon grand ami. Je sens que j'ai enfin ouvert les yeux sur le monde. L'esclavage ne doit plus exister, il faut la paix dans ce monde. Ça sera long, mais j'ai confiance à ce rêve.
Ce qui débute l'histoire du Mao-You Ren...